Pourquoi bébé pleure dans son sommeil ?

Décryptage des pleurs nocturnes de bébé : causes et solutions

Bébé qui pleure, on connaît… Mais vous avez remarqué que votre petit bout pleure parfois dans son sommeil, sans forcément se réveiller. Que se passe-t-il ? Pourquoi réagit-il comme ça ? Y a-t-il un problème ? Pas de panique ! Dans la majorité des cas, il s’agit d’un phénomène tout à fait naturel.

D’abord, il est important de comprendre les cycles du sommeil

Le cycle de sommeil correspond à une période entre deux micro réveils. Entre deux cycles, bébé peut être légèrement éveillé puis se rendormir aussitôt, il peut aussi se réveiller tout à fait.

Le cycle s’allonge au fur et à mesure que bébé grandit, jusqu’à ce qu’il adopte un rythme comparable à celui d’un adulte :

• • Durant les deux premiers mois, le cycle du sommeil dure environ 50 minutes, il comporte deux stades : le sommeil agité et le sommeil calme.

• • De 2 à 6 mois environ, le cycle devient un peu plus long. Il dure environ 1 heure, avec 3 stades différents : le sommeil lent léger, le sommeil lent profond et le sommeil agité paradoxal.

• • A partir de 4 à 6 mois environ, bébé apprend peu à peu à faire ses nuits. Il commence à dormir plusieurs heures d’affilée.

Toutefois, chacun a son propre rythme : si à 6 mois votre bébé ne dort pas encore pendant une nuit complète, ce n’est pas forcément inquiétant, même si c’est parfois épuisant J

Les réactions de bébé pendant son sommeil sont avant tout causés par ces cycles.

Alors, pourquoi bébé pleure dans son sommeil ?

Bébé peut pleurer dans son sommeil lors d’un changement de cycle. En effet, il se réveille brièvement entre deux cycles de sommeil. Il peut alors pleurer puis se rendormir. Parfois, il n’ouvre même pas les yeux.

Si bébé dort pendant une assez longue période, il accomplira plusieurs cycles. Chaque cycle représente un wagon dans le train du sommeil. Les pleurs pendant le sommeil correspondent donc à une transition, quand bébé quitte un wagon pour remonter dans le prochain… S’il descend du train définitivement, il va se réveiller tout à fait.

Outre les cycles naturels, il y a aussi la faim (il fait des bruits de bouche ?), la gêne causée par une couche sale (facile à vérifier !), des perturbations causées par l’environnement (bruits)…

Sinon, voici d’autres raisons qui peuvent expliquer pourquoi bébé pleure dans son sommeil :

• • Les terreurs nocturnes

• • Les cauchemars

• • L’éveil confusionnel

Ces 3 éléments présentent des points communs, mais ils ont des causes et des manifestations différentes. Ils surviennent chez les bébés plus âgés (vers 18 mois) et les jeunes enfants.

Les terreurs nocturnes

Elles surviennent pendant le sommeil profond, c’est-à-dire la dernière phase du sommeil lent, au moment de passer au sommeil paradoxal. L’enfant peut crier, pleurer, transpirer… C’est une manifestation très impressionnante. Durant ce temps, il n’est pas conscient. Même s’il a les yeux ouverts, il ne vous reconnaît pas. Puis l’enfant va se rendormir comme si de rien n’était. Les terreurs nocturnes peuvent être causés par la fatigue, un rythme de sommeil irrégulier, un changement dans le quotidien de l’enfant… Au réveil, il n’a aucun souvenir de ces terreurs, contrairement au cas avec les cauchemars.

Les cauchemars

Ce sont des rêves qui font peur, ils surviennent pendant la phase du sommeil paradoxal, c’est-à-dire vers la fin de la nuit. L’enfant peut pleurer dans son sommeil ou se réveiller tout à fait. Par la suite, il se souvient de son rêve. Les cauchemars peuvent être liés à une expérience vécue dans la journée, comme les monstres vus à la télé ou la sévérité d’un parent.

L’éveil confusionnel

Il peut avoir lieu pendant le sommeil la nuit aussi bien que la sieste. L’enfant est désorienté, mais pas agité. Cette ivresse du sommeil peut durer plusieurs minutes, elle marque la fin d’un cycle. Les enfants qui présentent ce trouble ont généralement des antécédents familiaux.

Que faire lorsque bébé pleure dans son sommeil ?¹

Lorsque bébé pleure lors d’un changement de cycle, sans se réveiller tout à fait, vous n’êtes pas obligée de le prendre dans vos bras. Restez simplement près de lui, ainsi il vous verra s’il ouvre les yeux. Il peut ensuite se rendormir paisiblement. En cas de terreur nocturne, vous pouvez également rester près de lui, afin qu’il ne se blesse pas en cas de mouvement brusque.

Si votre bébé fait des cauchemars, pleure dans son sommeil et finit par se réveiller, rassurez-le. Par exemple avec une chanson douce, un câlin, en le berçant dans vos bras s’il est encore petit…

Afin de limiter l’apparition les crises de pleurs et aider votre bébé à dormir paisiblement sur une période plus longue, pensez à instaurer une ambiance paisible autour du coucher. Un rituel rassurant, une lumière douce, des horaires réguliers et respectueux de son rythme sont fondamentaux… Tout ça contribue à un sommeil plus long et de meilleure qualité.

En cas de réveils, bébé peut être déstabilisé s’il ne retrouve pas les mêmes conditions qu’à son endormissement. C’est pourquoi il peut être pertinent de donner le sein ou le biberon suffisamment tôt, quand il est encore bien éveillé. Ainsi, d’une part bébé au biberon ne s’endormira pas au milieu du repas, et d’autre part, il ne réclamera pas systématiquement le sein pour se rendormir. De même, évitez de déplacer bébé une fois qu’il s’est endormi quelque part.

Si votre bébé est très sensible aux bruits ou à la lumière, veillez à ce que sa chambre soit la plus tranquille possible. Pensez également à observer ses petites habitudes, à écouter ses besoins. Vous allez voir comme c’est passionnant de décoder les petits signes que vous envoie votre bébé !

En résumé, lorsque bébé se met à pleurer durant son sommeil, laissez-lui une chance de se rendormir seul et de continuer son cycle en prenant le wagon suivant. Si les pleurs durent plus d’une à deux minutes vous pouvez essayer dans un premier temps de l’apaiser par un « Shhhhhhh » doux et long, lui caresser le front, puis le prendre dans vos bras si cela ne fonctionne pas.

Rappelez-vous aussi que chaque enfant est différent, si certains peuvent faire leur nuit au bout de quelques mois, de nombreux enfants continuent d’avoir des réveils nocturnes les premières années. L’important est que vous trouviez un équilibre pour ne pas (trop) souffrir de la fatigue.

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